Une journée en Amazonie 

Le premier stop se fait dans une réserve naturelle de poisson d’eau douce en voix de disparition. Une association de locaux essayent de préserver cette espèce à la limite de l’extinction dans des fleuves et rivières d’Amazonie. Les stars du coin, se sont ces énormes poissons moches.

 

On arrive avec des petits poissons que l’on a acheté sur la route pour leur donner à manger. On les accroche sur une feuille de palme comme pour faire une canne à pêche et on commence à s’amuser avec les poissons. En tenant la nourriture en dehors de l’eau, les gros sautent pour l’attraper. Ils sont vraiment arrivés à nous surprendre…

Après les poissons, on part à la rencontre du communauté indigène qui vit dans un petit village d’Amazonie. Ils nous présentent leur artisanat local ; bijoux, remèdes, terre cuite. C’est l’occasion de tester la sarbacane ; avec un tube plus grand que moi, on essaie de viser pour atteindre le cœur du toucan en bois avec une sorte de long pic en bois. Pas facile.

 

C’est aussi ici qu’on se fait embringuer pour se faire maquiller à la manière de ces communautés. On devient de jolies petites indiennes avec nos dessins rouges (issu d’une plante) sur le visage et nos tresses. Dernière étape, rencontre avec le boa du coin, avec qui on ne manquera de prendre une photo.

 

 

Pour quitter le village, qui par ailleurs n’est accessible que pas un pont ou par la rivière elle-même, nous empruntons le transport en commun du coin. C’est donc en pirogue que l’on nous conduit jusqu’à la prochaine étape. Cette barque de bois n’est alimentée que par le courant de l’eau, la direction se fait à l’aide d’une rame. Petit moment de détente, beaux paysages (et fesses mouillées) à la clef.

Sans trop savoir pourquoi, le chef nous dit « il va falloir se donner du courage ». Il nous tend un shot d’alcool d’écorces d’arbres, sorte d’eau de vie qui brûle autant la gorge, il n’est alors que 10h. On monte ensuite un petit mont pour finalement arriver au cœur de l’aventure. On voit des arbres, du vide et une balançoire. William s’attache à un des arbres pour s’assurer, nous assurer et c’est parti. C’est donc sans aucune sécurité (et c’est finalement ce qui est le plus impressionnant) que l’on se balance dans le vide. Spectacle merveilleux et sensations garanties ; qui sont tout de même un peu gâchés par la concentration sur la corde, pour ne surtout pas lâcher. Le rattrapage est périlleux aussi c’est William qui nous attrape pour ne pas repartir (d’où le fait qu’il soit attaché). Sacré fourmis dans les jambes !

Sur ce mont, on peut aussi apprécier une vue magnifique sur l’Amazonie et le Rio Puyo. Au mirador, il y a même de petit hamac pour apprécier tranquillement le paysage. On fait aussi un petit tour dans la forêt et dans un micro musée pour en apprendre un peu plus sur l’Amazonie grâce à William.

Après un déjeuner maison dans un restaurant local, on part pour une petite promenade dans la forêt. Sur le chemin, tout le monde passe par le masque du visage à la terre, paraît-il très bon pour la peau, on ressemble plus à un commandos militaire. On arrive enfin à une superbe cascade où l’on peut se baigner. Il fait froid, l’eau est froide, j’avoue n’avoir entré que les jambes. Mais mes coéquipières ont été plus courageuses !

Partis sous la pluie le matin à l’arrière de la benne de la camionnette, c’est de la même manière que l’on repart. Armées de nos capuches ; on se repasse les meilleurs moments de cette super journée.

Avant cet avant-goût de l’Amazonie, j’avais déjà très envie d’y faire un séjour, plutôt au Brésil d’ailleurs. Cette journée m’a conforté dans mon choix…À quand une semaine dans la forêt amazonienne ?