Aïe aïe aïe, je ne sais pas par quel bout prendre cet article.

Pour commencer, lisez mon article où je parle de mon pré-Carnaval, à São Paulo, qui a été une vraie belle découverte.

Je pourrais résumer ce sujet en une phrase ; c’était bien de voir ce que ça donnait, mais c’était décevant.

La partie la plus déconcertante a été de me rendre compte que c’était avant tout une occasion de faire la fête/de se bourrer la gueule. Comme dirait ma cousine, c’est une grosse beuverie en plein air. Effectivement, c’est totalement le cas.

 

Avec des gens plus habillés en sapin de noël (cf. Les paillettes, strass, maquillage à outrance, vêtements de couleurs) qu’avec des déguisements.

Peut-être n’était-ce pas le bon endroit.

En effet, je ne me suis globalement pas sentie à l’aise au Carnaval de Florianópolis. Le carnaval de rue, les blocos (pour savoir ce que c’est ; voir allez cet article), sont concentrés dans le centre ville, dans un périmètre relativement petit.

Problématique d’organisation je suppose, les blocos étaient fixes. Ce qui rendait la circulation dans ces petites rues impossible à cause d’un concentration de gens à certains endroits. Quand je vous dis impossible, c’est qu’on restait bloqué, sans pouvoir ni avancer ni reculer, coincé entre les gens. Étant ainsi contraint de suivre le mouvement. (Vous voyez la place des terreaux le samedi de fête des lumières pour les lyonnais ? Bah pire). Jouer des coudes n’est plus une expression, se faire marcher sur les pieds devient normal. Autant dire que cette proximité +++ ne pas mise dans un super mood. Je ne vous explique pas mon enchantement lorsque qu’un mouvement de panique/foule à débuté à cause d’une bagarre. Alors là, c’était le summum, les gens paniquent, il y a un gros mouvement arrière, plus personne ne fait attention. Tout ça pour 5 meufs (ouais ouais, des femmes, 30-40 ans 😓) qui se mettent sur la gueule, à grands coup de poings (honnêtement, elles n’y allaient pas de main morte) et d’insultes, glamour comme jamais.

 

Peut-être n’était-ce pas les bonnes personnes.

Dans ce carnaval concentré et finalement assez petit, tout le monde se mélange. En tant qu’étrangère, on n’est pas toujours très à l’aise, c’est difficile à expliquer, c’est plus un sentiment. On se sent un peu à côté de la plaque. On se sait pas vraiment à qui on peut « faire confiance », quand est-ce qu’on peut baisser la garde et s’amuser un peu. Je peux finalement dire que je ne me suis pas sentie à l’aise mais aussi pas suffisamment en sécurité pour pouvoir me détendre, profiter, m’amuser. 

Le carnval étant l’epoque la plus festive de l’année pour les brésiliens, c’est en famille et entre amis qu’ils partagent ce moment. Alors je ne vous conseillerais d’y amener vos enfants, laissez plutôt cette partie des festivités aux locaux, toutefois, je vous conseille bien d’y aller avec des amis, des vrais. 

Peut-être n’était-ce pas le bon moment.

Peut-être n’ai-je pas eu de chance vis à vis de la météo. En effet, en plus de pleuvoir une partie de l’après-midi lors de la sortie des blocos, il a aussi plu toute la soirée et toute la nuit lors du show des écoles de samba de la ville. (J’ai aussi ruiné mes baskets – pas content 😢).

J’ai entendu beaucoup de musiques commerciales, pas mal de musiques électroniques, mais pas beaucoup de musiques brésiliennes. Dommage.

Pour terminer, les animations commencent relativement tard ; vers 17h. En plus du mauvais temps, la nuit tombe vite, ce qui n’est pas des plus rassurants.

LES POINTS POSITIFS :

Oui, parce qu’il y a quand même du positif dans tout ça !

– Je sais que le défilé des écoles de Samba est un super spectacle, que si c’est assez cher (et-être même élitiste et touristique), c’est à faire. C’est très beau. Leurs performances sont impressionnantes.

 

Attention encore une fois, vous allez devoir être très patients ! Petit exemple ; ils te disent que c’est à 20h et la première école sort à 23h 😤… Sans compter le temps d’attente entre les écoles…🕘🕑🕠

En fonction des villes et de la programmation, la durée du défilé peut varier. Il commence généralement en début de soirée (entre 20h-22h) pour se terminer au petit matin (vers 5h-6h). Preparez-vous a rester debout all night long.

Le défilé a lieu dans le « sambadrome » ; une sorte d’arène toute en longueur, avec des gradins des deux côtés et des espaces VIP : les « camarote ». Ces emplacements privilégiés sont généralement pris d’assaut par des groupes (assez fortunés au vu du prix des billets) qui font une mini soirée entre eux. Ce n’est plus une ambiance de gradins, mais plutôt de bar/boite avec une vue et un accès spécial sur le défilé.

A savoir que ce n’est pas juste un défilé pour le plaisir, c’est aussi une compétition. Durant le défilé, les écoles de Samba s’affrontent pour gagner le titre de l’année. Elles sont notes par un comité qui évaluent leurs performantes sur différents critères en fiction des organisations.

Mieux que des mots, je vous laisse apprécier ça en image :

Ça se termine quand même en troupeau 😅

 

– Je sais que le Carnaval de Florianopolis (et tout autre Carnaval d’une importance moindre) n’est pas fait pour moi, en tant qu’étrangère, touriste, n’étant pas accompagnée par des locaux. Ce type de carnaval est fait pour les brésiliens, qui connaissent et savent profiter du carnaval !

– Je sais qu’il vaut mieux aller au carnaval du Brésil avec des amis. Parce que bien sûr, vous pouvez rencontrer des gens sur place, rejoindre une connaissance avec qui vous avez sympathisé lors d’un voyage en avion… Mais faire la fête avec ses amis, avec des gens que l’on connaît vraiment et que l’on apprécie, c’est bien mieux !

– Je sais que les derniers jours des festivités, c’est moins sympa que le début.

– Je sais que tous les brésiliens ne portent pas un intérêt au carnaval. Certains, n’aiment pas, s’en foutent, profitent même de ces jours de congés pour voyager ailleurs !

La morale de cette histoire : retourner faire le carnaval de Rio et le carnaval de Salvador, BIEN ENTOURÉE.

J’attends vos propositions et invitations pour ces prochains carnavals !!!