Présupposée (auto déclarée) capitale de la Bolivie, c’est sans conteste une ville de caractère. Belle dans son ensemble, on ne s’attarde pas trop sur les détails pour en garder tous ses avantages. Alors que trouve-t-on (ou pas) dans la capitale la plus haute du monde (4000 m tout de même) ?
Ce qu’on ne trouve pas à La Paz
La première chose qu’on ne trouve pas, parce que c’est plus fun de commencer par les frustrations ; c’est de l’OXYGÈNE. 3 pas dans une montée (et il y en a beaucoup sachant que la Paz est dans une espèce de cuvette) c’est déjà un effort monstre ; tu quittes la veste et fais une pause pour reprendre ton souffle et tes esprits. Une grande claque qui te laisse entrevoir ta condition physique d’ici 60 ans (peut-être moins si tu continues avec les cures de chocolat).
La deuxième chose que l’on ne trouve pas, c’est la chaleur. C’était donc la deuxième grande claque. Après avoir tout de même largement profité de l’été de l’hémisphère Sud, je me retrouve soudain avec du 7-8 degrés (😱). Les hauts somment de l’altiplano faisant considérablement chuter les températures… MAIS parfois, quelques rayons de soleil apparaissent pour nous réchauffer les côtelettes.
Dernière chose que l’on ne trouve pas ; calme et propreté. C’est une ville un peu ghetto comme j’aime à dire (c’est un peu mon expression du moment aussi). C’est bruyant et sale, soyons honnête. Et pour couronner le tout, ce n’est pas safe du tout, même les Boliviens te disent que c’est la ville qui craint le plus de Bolivie. Non vraiment, un petit coin de paradis, reposant et tout et tout.
Ce que l’on trouve à La Paz
Des vues panoramiques en veux-tu en voilà ! Grâce à sa fameuse cuvette et ses vallons, la ville offre différents miradors. On peut apprécier de beaux panoramas de La Paz mais on mesure aussi son immense étendu qui ne cesse de croître.
Le siège du gouvernement sur l’importante Plaza Murillo (c’est un mec qui a pas mal pesé pour l’Amérique latine). C’est donc là que l’actuel président et ce depuis 14 ans, Evo Morales, vient travailler chaque jour.
Des téléphériques qui contrastent totalement avec le reste de la ville ; technologie, innovation, propreté, qualité de service…Non vraiment, quand on rentre dans l’enceinte des téléphériques, on ne se sent plus en Bolivie. En plus d’être assez impressionnants par leur hauteur, ces téléphériques transportent sur des dénivelés conséquents (jusqu’à 600m en quelques minutes). De quoi faire tourner la tête. C’est aussi une belle occasion de découvrir la ville sans trop se fatiguer.
Quelques splendeurs architecturales se sont tout de même perdues dans ce chaos urbain, en tout cas ont survécu. Parmi lesquelles je pourrais citer ;
– L’église San Francisco
Ah c’est tout en fait.
Mais il y a aussi pleins de choses mignonnes :
– La calle Jean (ou était notre hôtel notamment, lui aussi charmant).
– L’ancienne gare
– La Plaza San Pedro
– et quelques autres petits endroits sympa
Une vraie mention spéciale à une petite excursion près de la Paz ; la visite de TIWANAKU.
Alors certes, ce site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO n’est qu’un cimetière de ruines car détruit d’années en années mais c’est le symbole de la civilisation Tiwanaku. Cet empire a existé pendant 2000 avant les Incas (VIII – XIIème siècle) et a surtout été une des premières civilisations sédentarisés avec une organisation politique et religieuse. Ils sont à l’origine des premiers systèmes hydrauliques et agronomes. Astronomes, mathématiciens, ils savaient aussi travailler les métaux, les céramiques et les tissus.
Les plus cultivés reconnaîtront peut-être la Porte du soleil (il y a une réplique au Louvre si vous avez la flemme de venir jusqu’en Bolivie). On peut y découvrir aussi l’impressionnant temple Kalasasaya, aux murs droits et imposants représentant le plan céleste.
Le temple semi-souterrain qui regroupe presque 200 visages taillés dans la roche volcanique.
Les statues de figures importantes ; prêtres et gouverneurs qui sont taillées dans un seul et même bloc de pierre.
La plus spectaculaire étant celle de pachamama, monolithe de 7m de haut retrouvé dans la capitale de l’empire Tiwanaku.
Pour les fans de Tintin, sachez que beaucoup de symboles et icônes présupposés Incas de la BD « Tintin et le temple du soleil » viennent en fait des Tiwanakus.
Et y’avait des moutons aussi !
A suivre :
Je vous parlais plus haut d’une ville de caractère, et bien c’est à l’image de ses habitants au sang chaud. Bien que tous les boliviens aient été assez difficile à cerner pour moi —> CC. article en préparation sur les curiosités bolivienne – les Aymaras, peuple indigène de cette localité, sont réputé pour leur caractère de feu.
La Bolivie doit etre sympa à visiter,toutes ces couleurs sont magnifiques ,a travers tes récits on se cultive et on se ressource ,calme apparent peut etre, et merci de nous faire voyager.
Gros bisous