Zoo Refugio Tarqui

Après l’épisode Tinkuna, j’imagine que vous avez hâte de savoir ce qu’il en est de ma nouvelle mission de volontariat ! Cette fois-ci, c’est en Équateur que ça se passe ; au Zoo refuge de la petite ville de Tarqui, en Amazonie.

Dans la même veine que la dernière mission, c’est grâce à l’association SVI (service de volontariat international) que j’ai trouvé ce bénévolat en Équateur. J’avais envie de me poser un peu dans ce pays que l’on connaît sans connaître et qui m’intriguait beaucoup. Étant partie sur une mission humanitaire avec des enfants, c’est finalement vers les animaux que je me suis tournée.

J’ai choisi l’association Zoo refugio Tarqui qui m’a tout de suite beaucoup plu. Tenu par un couple de locaux, Fanny et William ont commencé l’aventure il y a plus de 15ans. Parti de rien, ils ont aujourd’hui un superbe espace de restauration avec piscine et un zoo avec de nombreuses espèces. Leur projet a aussi et surtout une dimension environnementale ; sauver les animaux et préserver l’environnement. La plupart des animaux du refuge sont des rescapés qui sont généralement envoyés par le ministère. Ils sont (trop) souvent issu du trafic et de la vente illégale d’animaux, de propriétaires privés ou des établissements qui ferment.

 

Le refugio Tarqui accueille des volontaires depuis plus de 5 ans, autant vous dire qu’ils ont vu passer pas mal de monde et que le système est bien rodé (en tout cas plus qu’à la Tinkuna…). Nous sommes hébergés dans une maison située dans le parc même, juste en face des animaux. C’est une jolie maison en bois comme on en fait là-bas, ce n’est pas un 4 étoiles mais c’est très confortable. il ne faut juste pas avoir peur des petites bêtes car il y a pas mal de compagnie !

 

Nous prenons aussi tous nos repas au restaurant et nous avons 1 jour et demi de repos par semaine. Un séjour doit être de minimum 2 semaines et c’est justement ce que j’ai fait. Ça m’a semblé être une durée parfaite, juste assez pour apprécier sans se lasser. Avec le recul, je serais peut-être bien resté plus, si j’avais eu plus de temps devant moins et une envie moins forte de découvrir le pays voisin.

C’est en effet une super expérience. On ne s’ennuie jamais, il y a beaucoup à faire et en fonction de son implication ; on peut vraiment filer de bons coups de main. L’ambiance y est très agréable, les gens sont très gentils. Pour ce qui est des autres volontaires, c’est au petit bonheur la chance, et moi, j’en ai eu !

Une journée type

7h30: Petit-déjeuner ; plutôt sommaire pour supporter les 4h de travaux manuels mais petit encas tout de même.

8h : Préparation des repas ; découpe et lavage des fruits et légumes. Chacun des animaux ont des repas élaborés chaque et différents les uns des autres. Chaque cage à son sot attitré avec ses propres quantités et échantillons.

 
8h30: Alimentation des animaux et nettoyage des cages. Cette tâche se réparti généralement entre 3 personnes ou équipes ; 1 pour les oiseaux, 1 pour les petites mammifères & co. et 1 pour la quarantaine. La première étape est de ramasser les restes de nourritures, ensuite de laver la cage à coups d’eau et de balais et ensuite remettre la nourriture. La plupart des cages avec des animaux « sensibles » dispose d’un système de double cage pour ne pas être en contact avec eux et éviter qu’ils s’échappent.
9h30: Vaisselle et nettoyage de l’air de nutrition
10h : Activités diverses ; on nous envoie là où on a besoin de nous. Souvent en fin de semaine, il faut nettoyer les chemins, c’est le travail le moins fun et le plus fatiguant. On peut aussi s’occuper des animaux qui ne nécessitent pas autant d’attention que les autres. Le reste des missions tournent tout de même souvent autour du ménage/ nettoyage.
12h : repas de midi avec de grosses assiettes pleines de riz pour reprendre des forces 💪🏻. On a une pause de 3h avant de reprendre le travail ; c’est l’occasion de se reposer et de faire des choses perso (genre écrire des articles). On peut aussi faire un tour rapide à Puyo.
15h : Alimentation et nettoyage des cages ; mais pas toutes ! Puis nettoyage des différentes aires de travail.
17h : Fin de la journée de travail (ça ne paraît pas beaucoup 6h or jour, mais je vous assure que c’est crevant !)
18h : Dîner ; la nuit tombe déjà et on va manger entre volontaires.
19h : La plupart du temps, à cette heure-ci tout le monde retourne à la maison des volontaires. Personne ne tarde pour aller se mettre dans sa chambre ; la fatigue se fait sentir ; c’est crevant je vous dis !

Les grands moments jour par jour

Comme je vous le disais plus haut, chaque jour à son lot de surprise. Alors voici une mise non exhaustive des moments forts du séjour :
Jour 1 : Découverte pluvieuse
Le premier jour, c’est forcément celui où on apprend le plus de chose. C’est là que je découvre comment fonctionne le centre, que je me jette dans les premières cage et me familiarise au caca.
Fruit ninja : Journée classique pour l’alimentation des animaux, elle se voit pimenté par la cueillette de banane. On vous a déjà proposé d’aller ramasser des bananes à vous ? Voilà comment ça se passe : machette en main, on abat carrément le bananier en le coupant en plusieurs morceaux afin ils en repoussent pleins d’autres. Ensuite, on se traite la « branche » de bananes sur le dos. C’est plutôt éreintant car le terrain est en pentes et qu’il fait très très chaud et humide.
Découverte du serpent X ; ce serpent, aussi appelé le fer de lance est le reptile le plus dangereux de l’Amazonie. Son poisson peut tuer un humain en 2h. Mais le plus grand problème c’est probablement qu’il n’a peur de rien, ce n’est pas le genre qui s’effile quand on tape du pied. Au contraire, il est plutôt excité et cours après voir saute sur ce qu’il croise. Il y avait donc un serpent « equis » dans le refuge, tué, ce n’exclue pas que le reste de la famille est aussi élue domicile dans le parc. 😰
La journée en Amazonie (qui fera l’objet d’un autre article tant la journée a été dense et aussi car il y a déjà beaucoup trop de contenu dans cet article). Attention particulièrement cool de la part de William et Fanny, cette excursion est organisé pour chaque groupe de volontaire. On part donc toute la journée faire un tour avec eux, c’est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur la région et de passer du tapis avec eux.
Le week-end, c’est marché ; William nous emmène tôt le matin faire les courses pour le restaurant et les animaux. J’ai pu notamment découvrir le marché amazonien où l’on vend pleins de produits exotiques que je ne connaissais pas.

L’amour vache avec Saimiri ; chaque jour à son lot de conneries. Vous l’aurez peut-être déjà vu sur mes stroys ; Saimiri, ce petit singe est un peu la mascotte de la maison des volontaires. Aussi attachante que chiante, elle nous en fait voir de toutes les couleurs ; se cacher dans nos vêtements, faire pipi et caca n’importe quand, sur nous ou des téléphones d’ailleurs, ouvrir les fenêtres, voler des affaires (biscuits, cigarettes, bouchons d’oreilles ou figurines)… Elle est par contre très câline et vient se coller contre nous en ronronnant ou en tapant la causette. Dommage juste qu’elle ne sente pas très bon.


Une expérience donc plaisante et très enrichissante que je recommande à vous et à moi… Pourquoi ne pas recommencer ?

Pour finir, une présentation des petits choux s’impose :

Les coatis

Willy, le raton laveur

Les cabeza de mate

Le couple de mono chorongo (alias la dépressive et le fou, qui nous offrent de belles scènes dignes de la Comedia Del Arte)

 

Le couple de Puma (dont Shakira, la femelle très affectueuse)

 

La famille de Jaguar

 

Les ocelotes tigrillos

 

La famille des Aves

 

 

 

Les boas

 

Les caïmans et tortues d’eau

 

Les tapirs

Les iguanes

LA TEAM (il en manque !)

Alors, jaloux ?
En tout cas, si ça vous fait envie, n’hésitez pas à aller leur filer un coup de main par ici 👉🏻 Zoo refugio Tarqui 

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