Sao Paulo // mes premiers amours

C’est donc avec peu de convictions que je réserve, quelques jours avant mon départ, 4 nuits à Sao Paulo et pourtant !

En effet, j’avais beaucoup entendu parlé de cette ville, mais pas toujours en très bien. On m’avait surtout parlé de l’immensité de la ville, de la pollution, des heures et kilomètres de bouchons, de l’ambition des Paulista (Paulistano = habitants de la ville de Sao Paulo, a ne pas confondre avec Paulista = résidents de l’ETAT de Sao Paulo) et de leur rythme effréné. Bref, pas de quoi rêver plus que ça.

Et pourtant, c’est dans cette ville du Brésil que je vais passer le plus de temps.

Mes premiers amours // Le quartier de Villa madalena

A mon arrivée, je débarque (sans avoir fait aucune recherche) dans un quartier nommé Vila Madalena. Au matin, je décide de rejoindre la vieille ville à pieds, je commence donc à arpenter les rues de « mon » quartier. Plutôt très agréablement surprise, je me trouve très chanceuse d’être tombée dans un quartier qui a l’air assez calme, où les gens paraissent fortunés mais sans trop. Les boutiques sont modernes, design, avec des produits de créateurs. Il y a beaucoup de restaurants, de bars. Et surtout beaucoup de street art, les rues sont colorées, quasi 1 façade sur 3 est peinte. Il y a de grands immeubles et aussi beaucoup de petites maisons.
J’adore, dans un style un peu bobo, je découvre un quartier idéal au seul détail qu’il est tout en pente.
Je finis par apprendre que Vila Madalena est un peu « the place to be », quartier branché, quartier d’artiste.
Il est fréquenté pour la passer une agréable soirée mais principalement pour se balader ; aller boire un verre, faire les boutiques ; « passear » comme ils disent.
Pour ceux qui connaissent Lyon, les pentes de la croix-rousse sont à Lyon ce que Vila Madalena est à Sao Paulo. Pour Paris, on va dire que ça se rapproche du Marais.

Pour finir, je dirais que j’ai beaucoup aimé ce quartier branchouille mais pas bling-bling, dans lequel on se sent à l’aise et en sécurité, tout en pouvant apprécier l’architecture et la dimension artistique de la ville. Je recommande, voir même, c’est pour moi un passage obligé !

Je vous laisse apprécier la galerie.

Mes premiers amours // Le Carnaval

C’est aussi à Sao Paulo que je découvre les (premières) joies du Carnaval.

Une semaine avant l’ouverture officielle des festivités, les « blocos » commencent à animer la ville.
—> explication sur les blocos : C’est un regroupement de personnes organisé sous un même thème. Ils se composent généralement d’un char (à la manière de la gay pride), d’un groupe de musiciens ou d’un DJ et d’un groupe « mère » de personnes faisant partie de l’organisation de ce bloco ; qui sont devant ou directement à la suite du char et sont à l’initiative des danses, chorégraphies. Ils sont habillés ou déguisés de la même manière de façon à représenter le thème du bloco. Ils jouent parfois aussi avec des instruments et plus particulièrement des percussions.

Voici la liste de tous les blocos de SP, comme vous pouvez le constater, il y en a beaucoup !!

Un samedi après-midi, je décide de faire le tour des blocos du quartier. Chaque bloco prévoit de sortir (commencer) à une heure précise, allant de 10h à 16h. Au premier croisement, un bloco débute son show. Je rencontre un des employé de l’hôtel qui me propose de venir avec son amie et lui suivre ce bloco appelé « besta é tu » (l’idiot c’est toi).

Sous des rythmes et musiques typiquement brésiliens avec aussi beaucoup de chansons du moment ; enfants, hommes et femmes dansent en suivant le char. Tous sont « déguisés », à vrai dire, rare sont ceux réellement déguisés dans le sens où ils ne sont pas déguisés en Superman, Dracula ou Cleopatre. Ils sont vêtus de manière originale, colorée, en tenues légères d’ailleurs en maillot de bain pour beaucoup. Ils arborent du maquillage, des paillettes, des chapeaux, des serre-têtes illuminés et fleuris. Beaucoup portent des tutus, des strass sur le visage. Beaucoup d’hommes sont déguisés en femmes aussi. C’est un peu la fête du n’importe quoi mais c’est très sympa.
Ils ont tous un verre à la main, que se soit bière ou cocktail, les softs n’ont pas leur place ici. Nous sommes d’ailleurs accompagnés par de nombreux vendeurs qui se baladent avec leurs glacières. Le carnaval de SP est sponsorisé par Skol, une des bières les plus populaires du Brésil, c’est vous dire (mes amis de la Com’ comprendront à quel point c’est fou !).

Sur 4h, le char avance très peu et s’arrête beaucoup. A chaque mètre parcouru, la foule s’anime un peu plus. Un esprit de fête règne sur le cortège ; les gens dansent, trinquent, s’embrassent… c’est le carnaval quoi.

Je finis mon après-midi Carnaval par rejoindre d’autres « blocos ». Chacun a son thème, avec un engagement et une implication différente. On retrouve beaucoup de blocos gay, lesbiens, trans, qui sont apparement les plus animés. Il y a aussi des blocos dédié aux droits des femmes, des blocos représentant des régions, des pays, des styles musicaux. Chacun a sa spécificité. J’ai notamment vu un bloco sur le thème de la Bahia, région dans laquelle j’étais lors de mon séjour à Salvador. Et un autre bloco originaire du quartier, animé par les habitants de Vila Madalena tous vêtus du même T-shirt.

Bientôt le départ pour une autre ville, je vous fais un débriefing sur SP avant de vous parler de ma prochain destination !

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