L’arrivée à Sao Paulo fut des plus compliquée. Pourtant, la journée avait tellement bien commencé (malgré un départ à 5h du matin et une nuit blanche quand même).
Le vol s’est très bien passé, avec Air France, je suppose qu’on n’est jamais trop déçu. Les repas étaient très corrects ; petit parmentier de canard et bonne blanquette de veau à la française, petite glace pour le goûter, on est bien reçu !
Le must, c’était d’être assise à côté de 2 mecs, qui ne se lèvent pas toutes les 2 minutes pour aller faire pipi. Avec un petit supplément couloir, pour se détendre les jambes en cas de besoin. Par contre, il fait toujours aussi froid dans les avions ; tout le monde trouve ça normal de devoir être habillé en parka pour pouvoir fermer l’œil ?
Bref, petits films encore à l’affiche, petites douceurs et grosses siestes, tout se passait pour le mieux.
Jusqu’à l’arrivée à l’aéroport…
J’avais de base une petite appréhension sur mon entrée au Brésil. Lors de mon dernier séjour au Brésil, j’ai effectivement rencontré des problèmes de visa.
—> En 2015, je rentrais sur le territoire brésilien avec un visa touristique de 3 mois. En accord avec l’organisme de voyage et l’école dans laquelle j’étais inscrite, je devais sortir du pays au bout de 3 mois et y entrer à nouveau afin de renouveler mon visa. Pratique à priori plutôt commune.
C’est donc entre Salvador et Rio que je passe une semaine à Buenos Aires (Argentine). A mon retour au Brésil, on m’informe que les accords entre nos pays ont changés récemment et qu’en raison des nouvelles mesures prises par l’Europe en matière d’acces au territoire, il n’est plus possible de renouveler son visa sur la même année civile.
Je ne vais pas vous mentir, c’était un peu la panique.
Mais pas pour les gens de l’administration qui n’étaient ni stressés, ni choqués. Ils me font tranquillement passer la douane, et me demandent de revenir au bureau de la police fédérale sur les horaires d’ouverture pour régler le problème.
Le lendemain, je retourne donc à l’aéroport, j’attends très longtemps, pour finalement qu’on m’informe qu’il n’y a rien à faire. Plus concrètement, que je peux rester sur le territoire brésilien illégalement mais que je payerais une amende en sortant en fonction du nombre de jours d’irrégularité.
Ok, sur ce, pas de problème. L’amende revient à 296R (soit 71€), ce qui reste raisonnable.
En passant la douane pour rentrer en France, on me conduit dans un petit bureau pour me faire signer des papiers à ce sujet. On me demande de bien conserver ces documents si je veux rentrer à nouveau au Brésil et de garder la somme de l’amende en espèce également. (Toujours plus simple)
Fin de l’histoire.
//CETTE PRATIQUE AUJOURD’HUI N’EST PLUS POSSIBLE. LES FONCTIONNAIRES M’ONT INFORMÉS QUE DORENAVANT, L’AMENDE ÉTAIT HORS DE PRIX ET QU’IL Y AVAIT DES INTERDICTIONS DE REVENIR SUR LE TERRITOIRE ENSUITE//
Je me présente donc à la douane de l’aéroport de Sao Paulo, j’explique ma situation, les 2 mecs partent dans un bureau tout au fond, PENDANT 45 MINUTES. Je commençais sérieusement à me demander s’ils allaient me laisser rentrer. Ils finissent par revenir et m’expliquent qu’il faut aller payer l’amende auprès de la banque, ils m’accompagnent donc et c’est là qu’on attend encore 30 MINUTES dans la file. Arrivé au guichet, la meuf ne sait pas utiliser son logiciel pour ce type de demande, elle doit appeler sa collègue…Encore de l’attente. Elle finit par nous donner les papiers en 2 exemplaires au lieu de 3, c’est encore le bazar, les gars de la douane doivent retourner voir leur supérieur pour savoir comment faire.
AU BOUT DE 2H, je reçois enfin mon droit de passage avec un papier écrit à la main qui fait office de document officiel… Il est déjà 21h15…
Sur ces entrefaits, je vais chercher mon bagage, que je ne trouve pas puisqu’il est déjà parti aux bagages perdus. Évidemment !
Le temps de sortir de l’aéroport, il est 21h45. Et là, grosse hésitation sur la manière dont me rendre à mon hôtel.
J’ai 3 possibilités : prendre uniquement les transports publics, prendre une navette spéciale + les transports en commun ou prendre le taxi. Je choisi l’entre deux.
Je prends donc le « onibus executivo » de la compagnie Airport service. Le bus est confortable, il y a le wifi, c’est chouette. Par contre, je me rends quand même compte que l’arrêt de bus est bien loin de l’hôtel. Stratégiquement (pour être très honnête), je sympathise avec un autre touriste présent dans le bus à qui je propose de terminer le trajet ensemble.
Pour le coup, j’ai bien fait. Car autant le métro, c’est tranquille mais les rues désertes des quartiers résidentielles de Sao Paulo la nuit ne sont pas hyper rassurantes. J’étais donc bien contente d’être escortée.
Une expérience qui m’a fait prendre conscience d’être plus raisonnable à l’avenir, notamment la nuit, dans des villes que je ne connais pas. 😳
La (longue) journée se termine donc à 0h00 (heure locale soit 3h en France) à mon arrivée à l’auberge de jeunesse Sampa Hostel dans le superbe quartier de Vila Madalena. (—> je vous en dis plus bientôt dans : Sao Paulo // Premiers amours)
