Notre séjour à Cusco a été ponctué par plusieurs évènements ; la découverte de la ville, le tour de la Vallée sacrée, l’ascension de la Montana Colorada, la tourista (qui ne fera pas l’objet d’une étude dans cet article) et l’excursion au Machu Picchu (qui mérite un article à elle seule). Suivez le guide pour une visite virtuelle de cette région pleine de surprises !
La belle Cusco
Poursuivant notre exploration de la Cordillère des Andes, Cusco est une autre ville haute avec ses 3 400m d’altitude . Cusco est la ville la plus visitée du Pérou, son centre historique est riche en monuments et architectures d’époque, il y a des musées à foison et les animations sont quotidiennes. En plus d’être une des plus belles villes du Pérou, elle a une signification bien particulière puisque c’était l’ancienne capitale du royaume Inca. La plupart des importants bâtiments coloniaux ont été construits sur des temples et autres hauts lieux Incas après avoir été détruits. Les ruines sont encore visibles dans certains édifices où l’on reconnaît une technique de construction bien spécifique des Incas (des empilements de grosses pierres qui s’encastrent les unes dans les autres à la perfection et sans rien pour les colmater).
Parmi nos plus belles photos, je vous laisserais admirer :
La plaza de armas, qui est la place principale de Cusco :
C’est ici que nous avons pu assisté successivement durant plusieurs jours les défilés des communautés indigènes et campagnardes de tout le pays :
Le mignon quartier de San Blas situé sur les hauteurs :
Petit coup de cœur pour le musée du café qui propose d’excellentes dégustations utilisant différentes techniques :
Cusco est aussi et surtout une porte d’accès à un vaste lot d’activités dans les alentours dont je vais tout de suite vous parlez.
Pour info ; vous pouvez aussi écrire CUZCO.
La Montana Colorada
Vous pourrez l’appeler Vinicunca, Winicunca, Montaña de Siete Colores, Montaña Arcoiris ou Rainbow mountain et c’est probablement un des expériences les plus éprouvante de ma vie (wait for it), sportivement parlant. Heureusement, j’avais été prévenue et j’ai décidé de le faire quand même.
Les difficultés commencent dès le réveil qui sonne à 3h (oui oui), nous avons 3-4h de route pour arriver jusqu’à la montagne. Vous imaginez bien ce qu’il s’est passé dans le bus….(SIESTE !) Après un petit -déjeuner, parce qu’il ne faut pas déconner quand même, on commence l’ascension de la montagne vers 10h.
Vous allez rigoler, car c’était que 4km, mais 4km de montée constante. On se paye 800m d’altitude en plus, en montant jusqu’à 5 000m et en commençant à 4 300m où on manque déjà clairement d’oxygène. C’est donc une épreuve de 2h où si tu parles, t’es mort. Par contre, en arrivant en haut, tu deviens la personne la plus heureuse du monde.
Alors ça ne ressemble pas exactement à toutes les photos retouchées et ultra saturées mais c’est quand même très très beau. Ces 7 couleurs résultent de la présente de différents minéraux dont se compose la montagne (mélange d’oxyde de fer rouge, du sulfate de cuivre et du soufre jaune). Recouverte de neige pendant des années, c’est à cause du réchauffement climatique qu’elle s’est dévoilée et son ascension n’est possible que depuis 2016.
Arrivée tout en haut, tu es aussi confronté à un gros problème de température. Oui, il neige et il fait très très froid en plus du vent glaçant. Clairement, c’est impossible de rester trop de temps.
Ceux qui ont encore un peu d’énergie (comme nous 😏) peuvent marcher encore un peu jusqu’à la Valle roja (comprenez vallée rouge). Spectacle aussi appréciable que la Montana Colorada, la paysage d’un rouge terre de feu est magnifique. La descente se fait plus facilement et beaucoup plus rapidement, mais les genoux ramassent.
NB : Pour les plus délicats, il y a aussi l’option cheval qui permet de monter tranquille pour admirer le spectacle. (Fragiles !)
La vallée sacrée
Après nos quelques jours de convalescence, nous avons du réduire nos activités et optimiser le temps. Sur une seule et même journée, nous avons donc visité el Valle Sagrado qui offrait un tour des principaux sites Incas de la région. Un aubaine pour le timing !
La journée commence par la découverte du village de Chinchero où le guide pose les bases de la visite en faisant notamment le point sur la culture Inca et l’histoire du Pérou. C’est aussi l’occasion de voir un beau mélange entre 2 religions dans l’église du village. Tant au Pérou qu’en Bolivie, les exemples de syncrétisme sont nombreux. Les indigènes introduisent des représentations de leur culture dans les lieux de cultes. On retrouve par exemple un cuy (cochon d’Inde représentatif du Pérou) dans le tableau de la sainte cène, ou les couleurs complémentaires bleu et rouge des croyances indigènes peintes au plafond des églises, ou les soldats armés de couteau et autres armes amérindiennes. Dans cette église en particulier, les locaux ont pour coutume de saluer le mur restant du temple Inca et la représentation de mère-nature et d’ensuite se tourner vers l’hôtel. Représentation de la souffrance des indigènes qui se sont vu forcés d’abandonner leurs croyances mais aussi de la survie de cette culture et de l’alliance de plusieurs. Tout est bien qui fini bien !
Le deuxième stop se fait à Moray sur les restes de constructions agricoles Incas. Des terrasses de pierres circulaires concentriques s’organisent sur plusieurs terrains descendant. Ce lieu a été crée par les Incas comme espace d’acclimatation pour l’agriculture. Les plantes provenant d’autres régions où les conditions météorologiques étaient différentes étaient amenés ici pour s’acclimater à leur nouvel environnement afin de les produire dans cette nouvelle région. Les scientifiques estiment que les températures entre le haut et le bas des terrasses pouvaient varier de 7 à 10 degrés. Construction spectaculairement ingénieuse.
La suite de l’excursion n’est pas dans un lieu historique mais garde tout son intérêt. Nous sillonnons alors les salineras de Maras. Spectacle incroyable pour cette production naturelle de sel. L’évolution géologique de cette surface a crée des réserves de sel dans les cavités de la roche ; l’eau qui y coule contient donc une grande quantité de sel. Les piscines que vous voyez servent à l’extraction du sel qui elle aussi est totalement naturelle ; avec le soleil et le temps, une croute de sel se forme et l’eau disparaît pour ne laisser que des cristaux. Cette exploitation a commencé à l’époque des Incas et s’étend jusqu’à aujourd’hui.
Après la pause déjeuner, on part en direction d’Ollantaytambo. C’est un des villages Incas les mieux conservés qu’il existe. Lieu prestigieux, en plus de l’agriculture et de la religion c’était un centre astronomique et scientifique où venaient les plus savants du pays. Construit entre 2 montagnes, ce monument stratégique surplombait toute la vallée. Cette zone archéologique présente deux curiosités ; la première est celle des pierres utilisées pour bâtir le temple. Ce sont des immenses blocs de plusieurs tonnes, qui ont intrigués les chercheurs durant plusieurs années. Certains ont même évoqués l’intervention des extraterrestres. Ces pierres proviennent avec certitude du haut de la montagne d’en face ; on se demande alors comment ces montres ont été amenés jusqu’en haut du village. N’ayant pas la technologie actuellement, c’est par un simple système de glissement qu’ils ont réalisés ses prouesses. Autre curiosité ; aux jours d’équinoxe, le soleil illumine exactement un visage de profil taillé naturellement dans la roche de la montagne d’en face. Coïncidence ? Difficile à dire, outre cette bizarrerie, ces repères ont permis aux scientifiques de l’époque d’étudier l’astronomie de manière très poussée.
La dernière escale se fait à Pisac. L’ancienne ville est située sur les hauteurs, comme l’étaient beaucoup de villes Incas. Cette fois-ci, on voit de vrais maisons. On en apprend davantage sur l’organisation des villages ; les temples religieux sont localisés sur les endroits les plus hauts, le plus près du soleil et plus vous êtes importants dans la société plus vous habitez haut. Alors que ceux-ci étaient enterrées dans les temples, les classes plus pauvres n’avaient pas de lieu précis, à Pisac, dans la colline d’en face, un cimetière pré-Inca a été retrouvé avec des ossements dans les cavités de la roche. Difficile de dire comment ils parvenaient à mettre les corps là-bas. La nouvelle ville, créé par les espagnols n’a d’intérêt que son marché artisanal et sa confection de bijoux en argent.
Course contre la montre pour visiter tous ces sites éloignés les uns des autres mais excursion des plus intéressante !
Après ces chouettes aventures, nous voilà parti sur les traces du Machu Picchu. Je vous explique tout ça dans un prochain article !