Mission de volontariat à Cochabamba / La désillusion

Quand l’aventure tourne en cauchemar ; encore une sacrée aventure !

L’hébergement

Après avoir essuyé quelques problèmes sur le chemin de Santa Cruz à Cochabamba, notamment a cause d’un bus passant par une route des plus extraordinaires (vieille route passant par les hauteurs/ milieu de la forêt). Ce qui m’a vraiment paniqué, c’est les 2h30 de retard qu’a pris le bus alors que quelqu’un était censé m’attendre à l’arrivée et que je n’avais pas de moyen de communication (pas de réseau surtout). J’arrive finalement à appeler quelqu’un qui vient m’attendre à la gare routière, mais suite à une mauvaise communication entre eux, on a finalement attendu 45m devant une porte de hangar pour que quelqu’un nous ouvre. Rassurant en pleine nuit.

Je commence vraiment à flipper avant d’entrer, devant ces grandes portes en taules. Je commence à demander à Fredy, celui qui est venu me chercher à la gare routière s’il y a du wifi à la « Tinkuna ». Il rigole gêné et me dit qu’il ne pense pas, mais que ce n’est pas très commun d’avoir internet chez soi ici. Ok, premier choc, je vais devoir vivre sans connexion internet (oui jugez moi beaucoup pour ce que je suis en train de dire, mais je vous assure que vivre sans moyen de communication ici, c’est très dur). Ramiro, le responsable du projet avec lequel j’étais en contact arrive accompagné d’un polonais, autre volontaire. On découvre alors l’hébergement….

Et là, c’est le choc.

Après avoir essuyé quelques problèmes sur le chemin de Santa Cruz à

Il fait nuit, nous sommes éclairés uniquement par le peu de lumière qu’il y a dans la rue et on nous fait passer à travers un chantier. Oui, une sorte de maison en construction ; il y a des tas de terre, des morceaux de ferraille, des sacs de ciment, des flaques de boue. Mon cœur bat à 700bpm. Ramiro finit par allumer et je découvre un espèce de squat. Il y a des micro morceaux de maisons en briques, des espèces de cabanes, avec pleins de peintures et écritures. Ça me fait penser aux maisons que j’avais pu voir dans les favelas du Brésil. Il me fait visiter, je me décompose à chaque pas. La table pour manger est une caisse en taule basse, avec une sorte de rebord qui sert de banc. La cuisine, une catastrophe, je ne vois qu’un amas de bordel et deux réchauds au gaz par terre. Le plan de travail est un mirage, il n’y a aucune installation dans la cuisine, ni même de frigo. Je me demande déjà comment ça va se passer pour conserver les aliments. En voyant la salle de bain, je n’en reviens pas, je n’arrive pas à savoir comment c’est possible de sortir propre de cet endroit. La chambre des filles, censée être la meilleure chambre de la Tinkuna, qu’on accède par un escalier complètement defoncé tout en passant sur le toit. On ne peut évidemment rien fermer à clé, cool.

C’est du camping sauvage, mais en pleine ville. Par contre il y a de la terre, ça pas de soucis, on vit bien dedans. Sans parler de l’hygiène qui est déplorable et la sécurité qui laisse vraiment à désirer.

Ce n’est pas mon premier voyage, je me suis habituée à un confort plus simple depuis mon arrivée en Amérique du Sud mais là, c’était vraiment un choc. J’aurais été prévenue, je pense que ça aurait été totalement différent. En arrivant à Cochabamba, une des plus grandes villes de Bolivie, je ne m’attendais pas à ça. Je ne pensais pas qu’un « centre culturel » pouvait être ainsi.

Le premier soir, j’étais vraiment en PLS. M’imaginer vivre là-dedans pendant 10jours était inconcevable. Je voulais tellement, tellement me barrer. Mais il était tard, je n’avais pas trop le choix de rester, je suis juste allée dormir. Et puis finalement, je suis restée.

La mission

Alors que j’étais venue pour participer à l’organisation du carnaval de Tarabuco, c’est un programme totalement différent qui s’offre à nous. Nous ne sommes plus sur du volontariat mais sur du tourisme alternatif.
Grosse déception. En effet, nous étions venues pour travailler, donner un vrai sens à notre voyage et nous nous retrouvons à errer dans la ville et à débattre de politique.

La mission portait le nom de « carnaval de Tarabuco » mais nous allons finalement y passer une seule journée, en tant que spectateur. C’est difficile à encaisser.

Les 2 premiers jours, l’organisation était déplorable. On avait reçu un programme qu’on ne respectait pas. Il y avait un réel manque de communication entre les membres de l’équipe ce qui créait beaucoup de confusions. Nous étions traînés sans trop savoir où, pourquoi et les activités n’avaient pas de vraiment de valeur ajoutée (voir le récit de mes journées jour par jour).

On découvre petit à petit que l’association pour laquelle nous sommes venues en Bolivie a des intérêts culturels mais surtout politique. On comprend que se sont des activités politiques, un peu communistes sur les bords mais surtout anti-capitalistes, vénérant le Che, Fidel Castro ou Hugo Chavez (qui sont d’ailleurs exposés en grand sur une énorme affiche au centre de la Tinkuna). Beaucoup de situations nous rendait très mal à l’aise. On a souvent senti qu’on voulait nous faire adhérer au mouvement, aux points de vues et à véhiculer leur propagande. Leur engagement est tel qu’il était difficile de sortir de leur monde.

Chaque minute, je me demandais qu’est-ce que je faisais là et si j’allais rester. Et je n’étais pas la seule à me poser la question, les autres volontaires, Chloé et Olivia étaient dans le même état (d’esprit). Heureusement, je n’étais pas toute seule et c’est surtout ça qui m’a fait rester. J’ai rencontré des filles formidables avec qui j’ai vraiment pu passer des bons moments en dehors de toutes ces merdes.

Après cette petite introduction sur mon arrivée forte en émotion à la mission, je te laisse découvrir la suite ici 👉🏻 Journal de bord, 1 semaine à Cochabamba

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