Le MUST : Uyuni et Sud Lipez

Impossible d’aller en Bolivie sans passer par Uyuni. Ça ne fait peut-être pas partie des merveilles du monde, mais ça en est bien une ; une merveille de la nature !

Cette splendeur a l’état brut en fait aussi une des attractions les plus touristiques du pays. Exploité sous toutes ses formes, devenu une réelle industrie touristique, les boliviens profitent allègrement de cette  manne.

Cette sur-exploitation se fait souvent au dépit des touristes. Première incidence ; il est quasi impossible de visiter le Salar d’Uyuni et Sud Lipez par ses propres moyen. C’est d’ailleurs assez peu recommandé de le faire, notamment car il y a de grands risques de se perdre dans cette zone désertique où il y a aussi peu d’indications que de réseau.
On est donc tous obligés de passer par des agences qui se graissent largement la patte.


Deuxième incidence, la qualité de l’excursion est assez aléatoire (d’où le fait de bien choisir son agence). Il ne faut pas s’attendre non plus à beaucoup de confort ; les hôtels sont des plus sommaires au même titre que les voitures qui secouent pas mal. Les repas sont eux aussi simples mais bien préparés.

Fini les généralités, Laissez-moi vous raconter NOTRE expérience à Uyuni et Sud Lipez.

La préparation de l’excursion au Salar d’Uyuni et Sud-lipez

Nous arrivons par un bus de nuit de la Paz (à 4h30 du matin tout de même) dans la petite et pas du tout charmante ville d’Uyuni. Dès la descente du bus, alors qu’on a à peine les yeux ouverts, on nous saute dessus pour nous proposer excursions, restaurants, hôtels et taxis. Pas trop étouffant.
La plupart des touristes arrivent comme nous, très tôt le matin pour trouver leur agence et partir dans la foulée. Tout est donc bien rodé, les restaurants ouvrent à partir de 4h pour servir des petits-déjeuner, offrir de la connexion wifi ou même une douche. Les agences elles lèvent le rideau vers 7h pour accueillir les premiers pèlerins.

Nous avons donc fait comme tout le monde. On est allés finir de comater dans une cafétéria. Puis nous nous sommes dirigés vers deux des agences recommandées par le guide du routard. On fini par se décider sur Esmeralda ; on y rencontre l’équipe avec qui nous allons passer les 3 prochains jours : Alfredo, notre chauffeur et 4 voyageurs péruviens. Vers 11h, on embarque dans le vaisseau qui nous conduira dans nos aventures.

Jour 1 : Uyuni et le Salar

Dans le 4×4, chacun à sa place et personne ne bouge ! Il y a juste l’espace dont on a besoin pas plus, pas moins. Avec Incontournable, mon nouveau partenaire de voyage, on s’approprie les places du fond (RPZ les thugs du collège ✌🏻) que l’on gardera tout au long du séjour. On ressent les premiers effets massant des routes en terre bosselées.

Le premier stop est à quelques minutes du centre, juste à la sortie de la ville, on atteint le cimetière de train (Cementerio de Trenes). Datant de la fin du 19ème siècle, on découvre littéralement, au milieu de nulle part des épaves de train oxydées à l’abandon. Assez incroyable de voir ces wagons laissés se dégrader en plein milieu d’un terrain vague. En tout cas, cela crée une sacré ambiance, s’il n’y avait pas une tonne de touristes en train de se prendre des photos débiles (oui, on en a fait aussi, no judgement), on se croirait vraiment dans Mad Max.

Le deuxième stop est placé sous le signe du shopping et du pipi. On ne s’arrête pas très longtemps à Colchani pour acheter de l’artisanat fait de sel ou de laine de lamas et alpagas ou faire une pause toilette (et dieu sait que les toilettes ont été un peu le graal de cette aventure).

Après quelques kilomètres arrive le moment tant attendu ; l’entrée au Salar d’Uyuni. Moment exceptionnel, brutal pour les yeux même si on en prend plein la vue. Il n’y a qu’une surface de blanc immaculé, l’horizon et le ciel bleu.

Le désert de sel s’étend sur plus de 10 000 kilomètres carrés. C’est l’une des plus belles merveilles de la nature.

Ah oui, c’est un désert, mais il y a de l’eau hein 👇🏻

Après un déjeuner dans un hôtel de sel, habitation construite en sel – comme son nom l’indique, on part pour une séance photos.

Célèbres mais indispensables, on s’amuse nous aussi de la perspective qu’offre le Salar d’Uyuni.

Plusieurs heures de route nous attendent ensuite pour rejoindre le petit village de San Juan où nous passons la nuit dans un hôtel presque de sel (mobilier et recouvrement de mur en sel).

Jour 2 : Pleins de Lagunas

La journée n°2 commence par un réveil matinal, un chauffeur pressé qui fini par être en retard et un petit-déjeuner copieux. On part direction le mirador du volcan Ollague qui est toujours actif et qu’on s’émancipe de la fumée quasi en permanence. On le voit malheureusement d’assez loin mais on arrive quand même à apprécier sa grandeur (il fait tout de même 5 850m de hauteur), il est d’ailleurs divisé entre la Bolivie et le Chili.

La suite du voyage est des plus charmante ; on passe par différentes lagunes qui offrent des paysages magnifiques.

L’air est frais mais les couleurs et les lumières sont merveilleuses. Ce sont aussi des aires de repos pour flamands roses qui s’y arrêtent pour manger et se reposer durant la migration.

Après un repas au bord des Lagunas avec un vent à en décorner les… vous avez compris, on se dirige vers le désert de Siloli. Vous l’aurez probablement compris en voyant les photos, mais désert ne signifie par toujours chaud 😅. C’est une belle aire de jeux pour escalader des cailloux taillés bizarrement par le vent (voir relief éolien pour les plus 🤓) et aussi pour se cacher et faire pipi (je vous ai parlé des problèmes de toilettes ?).

Le dernier point of interest de la journée se trouve dans la Reserva Eduardo Abaroa et c’est là qu’on passe la nuit. On va même dormir juste en face de la Laguna Colorada qui porte ce nom de part sa belle couleur rouge. Incroyable comme paysage. Dommage qu’il faille l’apprécier avant 17h pour ne pas mourir de froid.

La nuit n’est pas des plus simples, nous sommes tous dans la chambre, dans une habitation des plus sommaires. Pas de douche ce soir, il n’y en a pas, mais on est censé se laver demain dans les bains ! OKAY. On doit aussi se lever à 4h du matin, que demande le peuple ?

Jour 3 : Des cailloux et de la route

Ce réveil là, il a vraiment piqué et en plus de ça, on s’est fait piquer notre petit-déjeuner. Un début de journée placé sous le signe de la bonne humeur ! Jusqu’à ce qu’on arrive aux geysers, un spectacle exceptionnel.

Résultant de l’activité volcanique de la région, les geysers sont formés d’une fumée de gaz toxiques (rassurant hein ?) sous pression qui eux même émanent de la lave constitué de soufre (je ne vous dis pas l’odeur de pets dans le quartier) que l’on voit bouillir.

On fait ensuite un rapide stop au Desierto Dalí, lui même, le célèbre artiste et sa célèbre peinture. Dali est donc venu passer quelques temps ici, il a peint ce désert et les boliviens ont décidés de renommer le désert, sympa.

Après avoir admirer une peinture en nature vivante cette fois, on file vers les bains thermaux. Lorsqu’on arrive, on comprend qu’on nous a un peu sûr vendu le truc et qu’en fait, se sont juste 2 boutasses d’eau chaude en plein milieu de nulle part. Flemme, grosse grosse flemme ; les sources thermales on en a des super en France et la baignade à 8h du matin dans me froid, je ne suis pas chaud. Malgré tout, c’est très beau, on en profite alors pour prendre notre petit-déjeuner (plus important que se trempouiller, non ?) en appréciant la vue.

Arrivés très proches de la frontière avec l’Argentine, c’est ici qu’on rebrousse chemin. Sur le retour on s’arrête d’abord à Italia Perdida, cette concentration de pierre au milieu d’un désert ressemble étrangement à un village abandonné. Encore un bon spot d’escalade et de délires photographiques.

On prend notre pause déjeuner dans le village de San Cristobal pour finalement nous rendre à la Valle de Rocas où il y a de nouvelles pierres toutes tordues par le vent.

Le dernier stop se fera a quelques kilomètres pour apprécier les champs de Quinoa, qui apportent une touche de couleur singulière au paysage.

Et là, c’est parti pour 4 bonnes heures de sieste dans le 4×4 !

Un des meilleurs souvenirs de mon voyage, ce séjour reste une étape clé du passage en Amérique du Sud et un incontournable de la Bolivie.
YOU MUST DO IT !

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