Si vous passez dans le Sud du Brésil, le Nord de l’Argentine ou les alentours du Paraguay, c’est un devoir (oui monsieur) d’aller jusqu’aux Chutes d’Iguaçu.
Une merveille de la nature
Comme certains de mes camarades de voyage le disaient, ça ne peut être qu’une “œuvre de dieu”. Bon, chacun ses croyances, mais on se rejoint sur le fait que c’est un spectacle incroyable qui s’offre à nous.
Avant de vous parler de mon expérience là-bas, je vais vous donner quelques infos sur ce superbe endroit pour vous planter un peu le décor. (Si vous avez la flemme de vous instruire, vous pouvez directement passer au paragraphe suivant)
#Entre 3 pays
Les chutes d’Iguaçu sont situées entre le Brésil et l’Argentine qui se les partagent et le Paraguay qui lui ne bénéficie que des richesses du Rio Iguaçu plus en amont du fleuve. Le Brésil détient donc le parc d’Iguaçu d’un coté et l’Argentine (Iguazú) de l’autre.
#Unesco
Le parque d’Iguaçu est entré au patrimoine naturel de l’Unesco ainsi que ses chutes. En plus d’œuvrer pour la préservation du fleuve et des cascades, des 2 cotés de la frontière, les pays s’engagent dans la protection de la faune et de la flore de la région. Le Brésil a constitué une zone protégée et entretenue de 60 000 hectares ; regroupant ainsi animaux et végétaux dans leur habitacle naturel.
#Grandes eaux
Bien que découvertes en 1500 et des brouettes par l’espagnol Alvar Nuñez Cabeza de Vaca (pas trop ridicule comme nom) les chutes datent de la nuit des temps. Ce sont les guaranis, peuple amérindien, qui ont donné son nom à la rivière Iguaçu qui signifie “grandes eaux”.
#Paraná RPZ
Les chutes d’Iguaçu se situent dans l’état du Paraná au Brésil qui s’étend de ma côte Atlantiqueà la frontière Paraguayenne. Le rio Iguaçu est une rivière affluente au rio Paraná qui traverse tout l’état et prend sa source dans la Serra do Mar, près de Curitiba. (Si vous avez un peu suivi, j’ai vu le début du fleuve lorsque je faisais l’excursion “Serra Verde Express” – cliquez pour retrouver cet article)
#Amazing figures
Foz du Iguaçu, c’est 275 cascades d’eau, étendues sur 2,7 kilomètres avec un débit moyen de 1 746 m3 par seconde.
#Gorge du diable
La garganta do diabo est la cascade de la plus impresionante et la plus prisée des touristes. En forme de U, l’eau dévale sur 82 mètres de haut et 150m de large. C’est vraiment impressionnant.
Les chutes d’Iguazu – côté Argentine
Malgré plusieurs recommandations qui m’indiquaient de faire l’inverse, j’ai commencé par le côté Argentin. Alors que je logeais dans la ville de Foz do Iguaçu, au Brésil, je devais passer de l’autre côté de la frontière pour accéder au parc. Ce n’est pas loin, mais c’est un peu compliqué de s’y rendre par ses propres moyens. Avec 3 agences de tourismes au m2 dans la ville, ce n’est pas difficile de trouver quelqu’un pour vous emmener.
Je suis donc passée par l’agence de l’hôtel (Che lagarto) pour cette excursion en Argentine. Et tant mieux, car entre le besoin de changer ses reais en pesos, passer l’immigration brésilienne, puis l’immigration argentine, puis payer la taxe touristique et tout ça sur une route pas très directe évidemment, on est quand même dans une zone naturelle…Vous comprendrez que c’est plus facile avec une agence.
Une fois arrivé au parc, tout est très bien expliqué. Il y a plusieurs circuits pour explorer l’intégralité des cascades, deux à pieds et un autre en train électrique.
Le premier itinéraire que nous avons pris (ma colloc’ de chambre russe, mon pote brésilien du mini-bus et moi) permettait de voir en hauteur la quasi totalité des cascades.
Le coté argentin offre en effet un excellent panorama sur les chutes, permettant ainsi de vraiment apprécier le paysage et d’avoir une vue d’ensemble. Le chemin est principalement constitué de passerelles en hauteur, mais a pour avantage d’être réellement au flan des cascades.
Le deuxième circuit permettait d’aller jusqu’à la Gorges du diable. Pour y accéder, une longue passerelle surplombant l’eau de quelques mètres permet de traverser le fleuve. A l’arrivée devant “le trou”, il y a beaucoup de monde, pire qu’à la Tour Eiffel, les gens se jouent des coudes pour prendre des photos. Le spectacle reste fantastique, on reste sans voix face à la force des eaux se jetant dans l’infini. Il y a tellement de jets et d’éclats que l’on ne voit qu’une sorte de grand nuage de fumée.
Le troisième et dernier circuit permettait de voir les cascades en contrebas, tout en découvrant d’autres cascades tout à fait charmantes. Cette balade ombragé dans la forêt était idéale pour une fin d’après-midi haute en température. C’est sur ce chemin, du côté Argentin, qu’il y a la passerelle qui se rapproche le plus des cascades. Douche assurée !
Les chutes d’Iguaçu – côté Brésil
Après cette belle excursion côté Argentin dont on m’avait vanté les mérites (beaucoup disent que c’est plus joli de ce côté là), je me prépare pour le côté brésilien.
Pour changer un peu, j’avais décidé de faire le tour de bateau près des chutes et pour ajouter un peu de piment je voulais faire le rafting à leur sortie.
C’est donc avec Gelter que l’on part faire le Macuco Safari. Après une petite ballade dans une remorque tirée par une voiture de golf, nous rejoignons le quai par la forêt en écoutant consciencieusement les explications du guide sur la réserve naturelle.
Pour le bateau, on peut choisir l’option « mouillé » ou pas « mouillé », la différence revient à choisir entre un bateau couvert ou pas. On a évidemment choisi la version wet, mais je pense que personne sur le bateau ne s’attendait à aller aussi près de la cascade. Après avoir embarqué, on remonte le Rio Iguaçu, paysage magnifique, il fait très beau c’est un vrai bonheur. On arrive devant les chutes, on a vraiment un regard différent, on se trouve juste en face, sans aucun obstacle, la vue vaut vraiment le coup. Puis, on s’approche d’une cascade, et là, c’est pas juste une douche, ce sont des grands sauts d’eau qui nous tombent sur la gueule. On est trempés, méchamment trempés.
Alors que les autres redescendent le Rio, nous, on reste sur un petit dock pour se préparer au rafting. On va descendre le fleuve, juste après les chutes, à la rame !
On était alors 4 dans cette bouée géante, dont deux professionnels qui nous donnaient toutes les instructions (qui font d’ailleurs flipper et dont on ne se sert qu’a moitié). On se glisse finalement dans le courant et c’est un vrai régale. Le courant est assez fort, il faut surtout faire attention aux contre-courants et aux tourbillons qui peuvent nous faire chavirer. On se fait les bras sur les rames, mais c’est pour la bonne cause, on arrive sur la partie plus tranquille du fleuve sans écarts. Après cette descende en rafting, on se laisse porter par le courant pour rejoindre le quai. C’est aussi le moment où on peut sauter dans la rivière pour se baigner tranquillement, enfin, plutôt se faire traîner par le bateau tout au long de la descente.
Une excursion certes assez chère mais qui vaut vraiment le coup et qui permet d’avoir un regard différent sur les chutes d’Iguaçu.
Pour terminer la journée, le parque brésilien offre aussi de belles passerelles pour admirer encore davantage cette œuvre de la nature.
Après un circuit entre forêt et flanc de falaise, on arrive à plusieurs miradors qui permettent de voir les chutes sous tous les angles. Une passerelle qui s’enfoncent dans la cascade permet de voir les chutes tomber une première fois d’un côté et une deuxième fois de l’autre. Un superbe panorama qui se mérite, on ressort encore une fois bien mouillés.
NB : l’eau du Rio Iguaçu n’a pas toujours cette couleur rouge-marron-caca. En effet, certains ont la chance de voir de belles eaux vertes-bleutées. Mais à chaque fois qu’il pleut, même un petit peu, la terre des forêts qui longent le fleuve se glisse dedans pour le colorer.
🔜 Prochain article : la ville de Foz do Iguaçu et les activités annexes
À très vite ! 🤗