Chronique sur Pékin et la grande muraille de Chine

5 jours de visite de Pékin, capitale de la Chine, condensé en quelques lignes

1ère journée bouffée

Palais d’été

Le séjour a commencé par un gros retard de l’avion et un check-in compliqué à l’hôtel, tout ça pour aller au lit à 4h et sacrifier la matinée de visite.

Pour ce premier jour à Pékin, alors que le soleil est au rendez-vous et que l’on s’enclenche tard ; on décide de filer faire la visite du Palais d’été. Cette immense propriété de 290 ha nous introduit la démesure des édifices des empereurs passés. Lac, colline, pavillons, jardins, palais, la structure regroupe plus de 3000 ouvrages. Grosse visite de 3h mais qui se veut agréable puisqu’on se balade tranquillement dans de grands espaces verdoyants.

Photo d'une tour du palais d'été

Découverte du Xicheng

C’est aussi l’occasion de découvrir les environs de notre hostel, le Xicheng, un quartier animé du centre. On se trouvait au milieu des hutongs, les ruelles typiques de Pékin. Ces petites rues ternes et étroites sont le symbole de la ville depuis plus de 700 ans. Elles sont constituées de siheyuan ; ces maisons traditionnelles carrées en briques grises et aux petites cours. Cet enchevêtrement d’allées à l’ambiance villageoise dépeint un tableau d’antan étonnement préservé. C’est adorable !

Photo des hutong

2ème journée « nouvelle merveille du monde »

La grande muraille de Chine

Un des gros objectifs de ce séjour en Asie était d’aller jeter un oeil la grande muraille de Chine, qui fait entre autre partie des nouvelles merveilles du monde (à cocher dans la liste). Excursion un peu plus accessible que le Machu Picchu (voir l’article ici) mais pas de quoi y aller en métro non plus.

Pour marcher sur la grande muraille il faudra d’abord se lever tôt pour parcourir les 2-3h de route qui séparent Pékin de la muraille. A savoir qu’il y a plusieurs sites qui se visitent dont 3 facilement accessibles depuis la capitale. Nous on a choisi d’aller à Mutianyu parce que c’est censé être moins blindé de touristes et qu’on peut redescendre en toboggan ! On monte donc en télé-cabine jusqu’à la muraille puis on peut se promener sur cet immense mur de pierre à flan de colline qui surplombe les deux côtés de la vallée. Tout en dénivelé, la ballade est loin d’être tranquille avec toutes les grandes marches à arpenter. Quelques 5 km plus tard – c’était bien suffisant pour nous – on peut profiter d’une sorte de luge d’été pour redescendre en bas de la montagne, super cool.

4 choses intéressantes à savoir sur la grande muraille de Chine : 

  • Les spécialistes n’arrivent pas à s’accorder sur sa longueur exacte qui se situe entre 9 000 et 20 000km (gros écart tout de même)
  • C’est la plus longue construction humaine du monde mais aussi la plus mortelle ; on estime que plus d’un million d’ouvriers y ont laissé leur vie
  • Elle n’a pas servi à grand chose ; la muraille est discontinue et n’a pas repoussé les invasions ennemies
  • On en la voit pas depuis la lune ; les astronautes l’ont confondus avec le fleuve Yangzi très proche

3ème journée de contrastes (sous la pluie)

Cité Interdite 

Mauvaise surprise du matin en voyant que les températures étaient redescendues à 8°C et que la pluie avait aussi pointé son nez. On avait déjà pris nos entrées pour visiter la Cité Interdite donc pas trop le choix.

La Cité interdite, c’est un édifice immense (960x750m) en plein centre de la ville. Ancien centre du pouvoir impérial, elle a hébergé les souverains de l’empire du milieu durant plus de 5 siècles.

Photo de la cour extérieur grande porte de la cité interdite

La visite se découpe en 3 grandes étapes ;
• La cour intérieure ; qui était accessible aux personnes étrangères et où s’exécutait le pouvoir

• La cour intérieure ; qui sont les appartements privés de la cour (et qui ont donné le nom de la « Forbidden City »)

• La colline de charbon ; un parc en hauteur surplombant le palais qui était (l’immense) jardin privé de l’empereur

Les bâtiments sont colossaux, les espaces sont vastes, la couleur dominante qui est le rouge réveille l’ambiance solennelle des lieux. La pluie gâche un peu la visite (pas autant que le nombre bien trop important de visiteurs) mais ça vaut le coup d’oeil. C’est un peu le château de Versailles de la Chine quoi.

798 art district 

C’est là qu’intervient le contraste de la journée, après avoir visité un vaste palais royal historique luxuriant, nous nous sommes dirigé vers le quartier de l’art contemporain. Le 798 art district est devenu l’un des plus grands centre de création et d’exposition du monde concentrant une multitude de galeries. L’ambiance y est bien différente de tout le reste de la ville ; dans un esprit arty-branché, on oublie le côté hermétique et conventionnel de la Chine. Un endroit super dépaysant, parfait pour flâner en fin de journée et faire une pause dans un coffee shop (notamment pour boire un bon café ce qui n’est pas simple à trouver).

Photo du quartier de l'art contemporain 798 art district

4ème journée aux 3 bouts de la ville

Place Tian’men 

Le soleil retrouvé, notre première étape de la journée sera sur l’emblématique place Tian’men. Et c’est après quasiment une heure d’attente que nous parvenons à y entrer ; en cause, les mesures de sécurité extrêmes qui restreignent et ralentissent l’accès (serpentins interminables, contrôle des sacs, contrôle d’identité…). Ce délai nous a empêché de visiter le mausolée dédié à Mao (encore un truc creepy) qui expose littéralement le dépouille du feu « grand timonier », père de la révolution communiste chinoise dont la place représente son pouvoir symbolique. Cette place est aussi forte de sens puisque qu’elle est aussi tristement connue pour sa vague de répression de 1989. Alors qu’étudiants et intellectuels avaient entrepris des manifestations et grèves de la faim, les chars furent envoyés sur la foule conduisant au  “massacre de la place Tian’men“.

Photo de la place Tianmen avec vue sur la cité interdite

Canard Pékinois

Mon estomac se souviendra du jour où j’ai gouté au délicieux Peking duck. Recette ancestrale appréciée par la cour impériale, le canard laquée est un plat traditionnel chinois. Soufflé, ébouillanté, enduit de miel et cuit au feu de bois, ce canard aux allures de fruit sec cache des arômes remarquables. Il est habituellement servi coupé en lamelles en 3 assiettes ; la peau croustillante d’un côté, la chair maigre, et la viande avec le gras. Il est accompagné d’une épaisse sauce foncé, de poireaux, de concombre et de galette de lotus pour rouler le canard comme un petit tacos. Le reste de la carcasse peut aussi être commandée et les doggy-bag sont les bienvenus (moi j’ai tout mis dans mon ventre 🙈). C’était une tuerie, je suis repartie en roulant.

Photo d'un canard laqué pékinois traditionnel servi à table

Marché aux puces 

Pour éliminer ce canard bien riche, nous voilà parti pour le célèbre marché aux puces quoi que plutôt marché des antiquités de Panjiayuan. Au vu de ma passion pour les marchés, j’ai forcément bien aimé. Il y a plein de stands de vieilleries, de bijoux, de quincailleries, de décos, de peinture, de statues, enfin tout un tas de choses (et de pipes à opium 😳) de quoi plaire aux chineurs !

Photo du marché aux puces de Pékin

5ème journée dernière chance de visite

Temple des Lamas 

Cette dernière journée était l’occasion de retourner aux endroits où nous étions passés sans nous arrêter. Elle a ainsi commencé par la visite du Temple des Lamas (Rien à voir avec les boules de poils qui crachent, un lama est un moine tibétain), un temple bouddhiste tibétain incroyablement bien préservé (notamment vis à vis des conflits entre la Chine et le Tibet). Une bonne occasion de se reparfumer les cheveux à l’encens et trouver un lieu un peu plus mystique.

Photo du temple des lamas avec croyants

Street Food 

Suite à la visite culturelle, place à la dégustation de la street-food de Pékin. Pas de nouvelles expériences avec les insectes pour nous cette fois malgré les nombreux stands préparant scorpions, larves, serpents, etc. Ni de brochettes de moutons ou de viande mangée dans le rue à même l’os (notamment des petits gigots, le spectacle n’est pas très élégant). Nous on a joué la sécurité avec diverses omelettes-pancakes garnis, des brochettes de pommes de terre, bao et des gaufres glacées.

Photo de brochettes d'insectes

Pédalo

L’après-midi se termine par une balade en pédalo sur le lac Houhai, idéal pour la digestion et la lecture des dernières histoires de la Chine racontés par Le routard. Dernier moment de calme avant le tumulte du retour à Hong-Kong avec gros retard et arrivée en pleine nuit.

Photo pédalo sur le lac Houhai

En plus de toutes ces « grosses visites » on a aussi beaucoup déambuler dans les rues de Pékin (qui est une ville énorme donc ça met du temps d’aller du point A au point B). De quoi vraiment s’imprégner de l’ambiance. On a notamment eu quelques expériences sympa comme la partie de Ping-Pong en plein air avec un local. Ou le fait de ne jamais manquer de toilettes car Pékin est le ville qui a le plus de toilettes publiques au monde ! (Cela s’explique par le nombre de maisons, comme les siheyuan qui n’ont tout simplement pas de sanitaires privés). Je n’ai pas échappé aux demandes de photos avec moi, on se sent un peu star aussi.

On s’est encore une fois un peu tiré les cheveux à cause des bizarreries des chinois ; si vous voulez les connaitre, je vous oriente vers un autre article : (à découvrir bientôt)

En tout cas, si vous allez en Chine, Pékin et sa région, c’est vraiment à ne pas manquer !

Photo de moi

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