Phnom Penh ; une capitale insolite ; avec des gros points positifs, quelques points négatifs et d’autres sur lesquels il était trop difficile de statuer. Une visite à travers ce que j’ai (pas) aimé.
Après notre extraordinaire séjour à Siem Reap où nous avons pu découvrir le fantastique site d’Angkor, nous nous sommes rendus dans la capitale du Cambodge ; Phnom Penh.
Phnom Penh ; « la perle de l’Asie du Sud-Ouest » prend forme dans les années 1860 alors que le Cambodge est sous le protectorat français qui durera une petite centaine d’années et rejoindra le territoire de l’Indochine. La ville paiera durement l’histoire de son pays notamment sous le régime des khmers rouges où elle fut quasi intégralement vidée de sa population (2,5 millions de personnes) et désertée pendant 3 ans. L’armée vietnamienne qui écartera le régime du Kampuchea démocratique (khmers rouges) s’occupera de terminer le pillage.
Les + :
Des lieux chargés d’histoire ; S-21 et Killing Fields
Tuol Sleng, le camp de torture S-21 en plein centre ville et les Killing Field, camp d’extermination à l’extérieur de Phnom Penh mettent une grosse claque bien méritée. Peu d’entre nous connaissent l’histoire sanglante des khmers rouges ce régime autoritaire ayant perpétré la terreur et conduit à l’auto-génocide des cambodgiens (2 millions de morts). Ces visites sont l’opportunité de se mettre dans la peau des cambodgiens et de comprendre les horreurs qui ont été commises. Un bon réveil de conscience sur la nature humaine qui se révèle aussi très instructif. Je vous explique davantage la visite dans ce court article : Visiter la prison S-21 et les Killing Fields au Cambodge.
Pour mieux comprendre l’histoire des kmers rouges : regardez cette vidéo d’à peine 2 min sur les kmers rouges 📼)
Un peu d’authenticité ; l’île de Koh Dach
L’île soit disant de la Soie (car on n’a pas vu beaucoup de tisserand) est un vrai havre de paix. A une trentaine de minutes de la capitale, on se retrouve loin de l’agitation et plongé dans un Cambodge simple et rural. C’est idéal quand on ne reste pas trop de temps et qu’on veut voir un aspect plus nature, plus brut et plus local. Pour ça il suffit de louer une bécane et de prendre un ferry. Dans cette îles aux allures de village, on apprécie les maisons sur pilotis, les animaux en liberté et les grands champs de plantations. Idéal pour une après-midi à se balader les cheveux au vent.
Un régal pour les papilles
Si on nous demande ce qu’on a fait à Phnom Penh : MANGER
Si on nous demande ce qu’on a fait au Cambodge : MANGER
Si on nous demande ce qu’on a préféré : MANGER !
Alala, qu’est-ce qu’on a bien mangé !
D’abord grâce à la cuisine cambodgienne qui est excellente. Mais aussi car on a pu profiter de la multitude de restaurants d’influence française et qu’après 3 mois à Hong-Kong, on était comme des dingues. Tout ça évidemment pour des prix plus que raisonnables.
Mon plus gros coup de coeur : le boeuf Lok Lak 💛 (du boeuf mariné et sauté)
2ème amour : l’Amok (du poisson au lait de coco dans une feuille de bananier)
On a aussi fait une expérience gustative ; on a gouté nos premiers insectes apéritifs ! Sachez que si vous oubliez que vous bouffez des sauterelles, criquets et lézards ; ça se mange bien !
Les ~ : (On arrivait pas à se décider)
Les quartiers de sa majesté ; Royal Palace et Silver Pagoda
Bien que très beau et présentant 3 routards ; on est resté sur notre faim. Premièrement car on ne voit pas grand chose vu qu’on ne peut visiter que les extérieurs des bâtiments. Il y avait d’ailleurs des bâtiments qui étaient fermés, on n’a pas trop compris pourquoi sauf pour celui qui est en réparation (le grand échafaudage nous a donné un gros indice). L’architecture du Wat Preah Keo est très belle, ça on apprécie. Par contre ça manque clairement d’explications et d’informations. Et de zones d’ombres !
C’est aussi blindé de touristes chinois mais là je ne pense pas vous surprendre. Lorsque qu’on atteint la Pagode d’argent c’est un peu plus sympa ; déjà parce qu’on peut rentrer à l’intérieur même si ça a l’allure du stock d’un antiquaire. Les tombeaux montagnes sont par ailleurs à voir ; ils n’ont pas lésiné sur les moyens pour enterrer leurs rois. En bref, 10€ c’est un peu cher pour ce que c’est, mais ce n’est pas visible de rue et c’est vraiment joli à voir donc allez-y !
La croisette ; Quai Sisowath
Je m’emballe un peu en parlant de croisette puisque qu’elle s’apparente plus aux quais d’un fleuve bien dégeu . Mais on note toutefois une belle animation sur ces quais dont beaucoup de locaux qui viennent se balader, grignoter un bout en famille, écouter de la musique ou jouer. A la tombée de la nuit surtout, c’est très sympa. Vous pouvez d’ailleurs vous poser en terrasse pour siroter un cocktail plus cher que le prix d’un repas. Pour résumer, le quai Sisowath c’est chouette mais à faire vite fait pour les routards.
Les marchés
Alors que je raffole de marchés, je n’ai pas trouvé grand chose d’intéressant dans les deux que j’ai visité à Phnom Penh. Le marché Russe ou Psaar Tuol Tom Pong est super touristique et l’on y vend beaucoup de merdouilles. Le second est le marché central ou Psaar Thmay que j’ai préféré. Le petit plus étant son architecture ; sa forme en rond avec sa coupole centrale et ses 4 artères qui partent de chaque côté. Très grand et un peu plus varié ; on y trouve de tout avec un thématique par secteur : pratique.
Les – :
Première difficulté que vous aurez avec Phnom Penh c’est pour lire, prononcer puis écrire le nom de cette ville. Pour nous maintenant, c’est okay et à la fin de l’article ça le sera pour vous aussi !
La chaleur
Alors que début novembre vos chaumières commençaient à se refroidir, nous crevions de chaud au Cambodge. Chaleur humide gorgée de pollution, sensation bien étouffante, soleil de plomb, tout y est pour avoir envie de rester à comater dans le lit avec la clim à fond. Pour moi, ça a vraiment été un supplice de piétiner pendant les visites de l’après-mid. Conseil donc ; s’habiller léger, avoir de quoi se protéger, de quoi boire et partir motivé !
(Sinon il y a aussi des périodes où c’est mieux, pour savoir quelle est la meilleure période pour voyager au Cambodge, cliquez ici.)
Le trajet depuis l’aéroport
En sortant de l’aéroport, deux options s’offrent à vous ; tuk-tuk ou taxi. Le tuck-tuk est moins cher et va un peu plus vite mais vous allez vous manger du pot d’échappement comme jamais et serrer les fesses tout au long du trajet. Le taxi sera plus long car bien coincé dans les nombreux embouteillages de la ville, sera plus cher mais vous offrira plus de confort et de sécurité. A vous de choisir ! Nous on a pris l’option tuk-tuk et on est toujours vivant ! Par contre en fonction de l’heure à laquelle vous arrivez vous mettrez entre 30min et 1h30 pour rejoindre le centre historique.
La circulation
Embouteillages + conduite hasardeuse ; le trafic cambodgiens nous a réservé bien des surprises. Vous voyez cette image que l’on se fait des routes en Asie ; remplies de deux roues qui vont dans tous les sens et forment un grand cafouillage ? On est en plein dedans ! Les feux rouges sont facultatifs, les priorités inexistantes, doubler par la droite aléatoire, les clignotants étrangers. On klaxonne pour tout et surtout n’importe quoi, la priorité revient à celui qui a les plus grosses, on ne conduit pas selon les règles ; on conduit en fonction du danger et des opportunités. Pour conduire un deux roues au Cambodge ; ayez confiance en vous (ou en celui qui vous conduit), conduisez à l’instant et faîtes comme tout le monde !
En tout cas, le Cambodge, on a grave kiffé et on vous recommande !