Bogota, capitale de la Colombie, fait partie des immanquables d’Amérique du Sud. Grande ville aux allures occidentale, paradoxale, Bogota est difficile à cerner.
Petit pincement au cœur en rédigeant cet article, ça sera le dernier de la série sur l’Amérique du Sud. Bogota signe depuis les premiers préparatifs la fin de mon voyage ; mon billet de retour était prévu de Bogota, la capitale de la Colombie étant mon dernier « must do » d’Amérique du Sud.
Last et presque Least
L’arrivée à Bogota se fait dans les larmes, le vomi et la souffrance.
Rattrapée par mes vieux démons, les bactéries ont une nouvelle fois eu raison de mon estomac. L’Amérique du Sud m’offre une dernière leçon avant de partir.
L’épisode intoxication alimentaire ayant bousillé une journée sur place, les lendemains sont difficiles mais on reprend les visites doucement, en serrant les fesses.
Pour appréhender Bogota, il vous faudra du temps, temps dont nous avons malheureusement manqué. La ville est immense, 120 quartiers, 8 millions d’habitants, 528 km2…Même les bogotanais n’en connaissent pas la moitié ! Nous, nous nous sommes focalisés sur la Candelaria, le cœur historique de la ville qui a le plus d’intérêt.
La Candelaria
Quartier historique où se trouvent les institutions de la République, c’est aussi un quartier dynamique et étudiant. Qu’est-ce qu’on y trouve ?
– La Plaza de Bolivar (il est vraiment partout ce con…)
Avec la cathédrale Primada, Le capitole et la mairie.
– Le Palais de Justice
– Le théâtre Colon
– La casa Nariño, qui est la résidence du président
– Le sanctuaire Nossa Senora del Carmen
– La très populaire carrera 7
– Le musée de l’Indépendance
Et pleins d’autres mignoneries
Dans la Candelaria, on trouve aussi le superbe musée Botero.
Fernando Botero, artiste de renommée internationale a été un vrai coup de cœur pour moi. Ses formes arrondies et ses personnages bien en chair m’ont fait succomber à ses peintures pleines d’ironies et présentant un monde grotesque. Le musée (gratuit) regroupe des expositions temporaires et pièces d’autres grands artistes mais offre aussi un très beau cadre.
Un peu d’histoire
Notre free walking tour de Bogota avec une jeune étudiante nous permettra de mieux comprendre l’histoire du pays notamment d’un point de vue géopolitique tout en suivant les endroits clés de la ville.
La ville de Bogota est très marquée par l’histoire pour le moins tumultueuse du pays. Retour sur quelques évènements phares de la Colombie et sans conteste de Bogota :
– La guerre civile de 1000 jours (1899-1902) opposant les libéraux et conservateurs qui ravage la ville, plombant l’économie et le développement du pays.
– Le Bogotazo (1948) ; le Maire de la ville, Javier Gaitan, libéral et très populaire est assassiné, cet évènements déclenchera l’une des révoltes les plus virulentes du pays. Les émeutes entraîneront la destruction de symboles conservateurs (présupposés responsables de l’assassinat) ; 140 bâtiments seront détruits, 2000 personnes perdront la vie, la ville se transformera en champs de bataille. Cet évènement initie la période de la Violencia ; guerre civile qui opposera les gouvernements colombiens et les guérillas jusqu’en 2016.
– Le mouvement révolutionnaire du 6 novembre 1985 qui terminera en bain de sang après la prise d’otages de 300 civiles dans le palais de justice et l’intervention de l’armée.
Les années 90 marquent l’apogée de la violence en Colombie ; entre guérillas politiques et trafic de drogue, le terrorisme est à son comble. Bogota devient la capitale la plus dangereuse de la planète ; enlèvements, attentats et assassinats rythment le quotidien des colombiens.
C’est dans les années 2000 que le pays retrouve un nouveau souffle, les conflits s’apaisent, la sécurité revient et le développement opère. Nouveau système de transport public, pistes cyclables, plan de modernisation, la ville prend un nouveau visage. Le summum, en 2016, les FARC, la plus grande organisation de révolutionnaires armés rendent les armes et signent un accord de paix. Miracle ! La Colombie se transforme voir même se métamorphose !
On finira quand même le walking tour par une dégustation de fruits et produits locaux (très très bien en pleine remise en forme du bidou).
Ce que nous aurions fait avec plus de temps :
– Acheter un émeraude
La Colombie est le premier producteur d’émeraudes du mond, les mines sont pour la plupart situées dans la région au Nord de Bogota. On trouve alors de magnifiques pierres brutes et d’une extrême qualité. Il y a d’ailleurs dans le centre de Bogota, un centre commercial, l’Emerald trade center et un quartier exclusivement destiné à la vente d’émeraudes. Les prix des émeraudes sont 30% à 50% moins cher qu’en Europe et n’ayez crainte les vendeurs remettent des certificats de garantie.
– Visiter le musée de l’Or
Véritable institution à Bogota, il est reconnu comme le plus beau musée du monde sur l’or. Consacré à la période pré-colombienne, il présente plus de 50 000 pièces.
– Aller en haut du Cerro Monserrate
Monument emblématique, cette colline sacrée pour ses habitants domine la ville. Une basilique surplombe le mont haut de 3 152m. On dit que la vue sur Bogota y est superbe.
– Se rendre à Zipaquira
Ville située à une cinquantaine de kilomètres de Bogota, cette ancienne cité muisca a su conserver un peu de ses origines ethniques. On y trouve notamment une magnifique cathédrale de sel, le petit plus est de pouvoir y aller dans une locomotive super rétro depuis Bogota.
Agréabilité commune à tous les pays d’Amériques du Sud : les fabuleuses œuvres de Street Art que l’on retrouve dans les villes et que l’on apprécie beaucoup par ici.
C’est pas fini les gars ! J’ai encore quelques petites choses à vous dire sur l’Amérique du Sud, alors #staytuned !