Première ou dernière destination clée des voyageurs sud-américains, le lac Titicaca est inévitable. Du coté de Puyo ou de Copacabana, locaux et étrangers viennent apprécier ce lieu sacré riche en panorama.
A vrai dire, cet article devrait plutôt s’appeler, Copacabana, Titicaca et Isla del Sol, c’est pour ne pas brouiller les esprits que j’ai fait ce choix, c’est donc par là que je vais commencer.
L’escale à Copacabana
Attention, ne vous perdez pas dans la chronologie du voyage (si jamais vous voulez une piqure de rappel, reprenez le fil sur le carte : 🗺), je parle bien de Copacabana en Bolivie. Bien que la Copacabana brésilienne de Rio de Janeiro soit beaucoup plus connue, dans l’histoire de la poule et de l’œuf, c’est bien la ville de Copacabana en Bolivie qui a donné son nom à la plage carioca.
Copacabana est donc une des plus importantes villes qui bordent le Lac Titicaca (on revient sur le lac Titicaca dans quelques minutes). Elle est reconnue notamment pour sa dimension religieuse ; notamment pour les fêtes de la Pâques où les pèlerins s’y rendent depuis La Paz en procession. La vierge de Copacabana est aussi capitale car sainte patronne de la police et reine de la nation. Le plus sensationnel restant les cérémonies de baptêmes de voitures devant la cathédrale les samedis (principalement). Les automobiles sont décorés de fleurs, ornés de feuilles de palme (les pieux reconnaîtront la référence), sont aspergés d’eau bénite et semées de prières. Cette coutume permettrait de prévenir des accidents et de protéger conducteurs et passagers. Pour en finir sur la religion, la cathédrale est vraiment jolie et sort du lot parmi toutes les églises qu’on a vu jusqu’ici.
Pour le reste de la ville, pas grand chose d’intéressant. Des petites ruelles pas très sympathiques (comme la population 🤐), beaucoup de magasins et restaurants touristiques et une sorte de plage bidonville.
La traversée du Titicaca
Vous avez tous déjà entendu parler de Titicaca, sans forcément savoir que c’était en Amérique du Sud mais surtout parce qu’il a un nom rigolo. Titicaca c’est donc le lac navigable le plus haut du monde ; il se trouve à 3 800m d’altitude dans l’Altiplano Andin. Il compte aussi parmi les 20 plus grands lac du monde avec une superficie de 58 000 km2, à perte de vue, on a juste l’impression que c’est la mer.
Par contre, on ne peut pas s’y baigner…Malgré que l’on en crève d’envie tellement le paysage est incroyable et l’eau bleu profond, la température est d’environ 13 degrés. A part les Bretons, qui voudrait aller y piquer une tête sérieusement ?
Profond de 100m à 300m, le lac Titicaca dispose aussi d’une faune et flore bien à lui. Pour le plus grand plaisir de nos papilles, on y retrouve notamment un grand nombre de truites qui alimentent la région.
Ce lac a une signification particulière chez les indigènes. Selon la légende, les enfants du roi soleil seraient sortis des eaux du lac Titicaca. Manco Capac et sa sœur auraient été envoyés sur terre avec la mission de créer un nouveau royaume. Tâche qu’ils accompliront en allant jusqu’à Cusco pour édifier l’empire Inca. Une autre légende raconte qu’il y aurait un trésor Inca abandonné au fond du lac. Le colonisateur Francisco Pizzaro fit capturer le chef Inca Atahulpa (16ème siècle) qui devait être libéré en échange d’une rançon colossale. Des tonnes d’or firent envoyés à la couronne espagnole jusqu’à l’exécution de l’Inca. En apprenant la triste nouvelle, un des derniers convoi d’or censé payer la rançon a été jeté dans le lac Titicaca pour ne jamais arriver aux mains des espagnols. Depuis, beaucoup sont partis à la chasse au trésor, mais tous sont revenus bredouille.
Dernier point afin ne pas vous méprendre avec toutes ces informations ; le lac Titicaca est divisé entre la Bolivie et le Pérou, ces derniers en détiennent presque la moitié mais le Pérou qui réussi à gratter un peu plus de territoire. Toutefois à cheval entre ces deux pays, nous étions pour notre part du côté bolivien.
Dans le but de rejoindre la Isla del Sol, principale motivation pour venir ici, nous avons donc « naviguer » sur le lac pour le plus grand plaisir des yeux ! (Enfin surtout ceux d’Incontournable, moi je faisais une petite sieste)
L’exil à Isla del Sol
Pourtant pas si loin de la côte, l’île du soleil est un petit coin de paradis en marge du monde.
C’est l’île la plus grande du lac Titicaca cependant, nous n’avons pas eu la chance d’en faire le tour. Les 2/3 de l’île sont inaccessibles aux touristes, les communautés locales du Nord sont en conflit et ne laissent plus passer aucun étranger depuis plus d’un an. Déception assez grande car les randonnées offertes par l’île paraissent fantastiques, elle fut très vite rattrapée par la beauté des paysages. Mais aussi à cause de sa topographie qui est globalement constitué uniquement de (grandes) montées et de (grandes descentes).
Entre deux ballades, car nous nous sommes quand même bougés les fesses pour arpenter le tiers restant de l’île, nous avons extrêmement bien mangé.
La cuisine était d’une grande qualité et le cadre était idyllique. Tant pour le déjeuner en terrasse avec vue sur la lac Titicaca dans un jardin très fleuri, qu’un apéro à flan de falaise en appréciant le couché de soleil, qu’un dîner éclairé à la bougie dans espace cosy où l’on a étonnamment dégusté la meilleure pizza de notre vie (de la truite aussi, obligé), tout était parfait !
Le soleil était au rendez-vous, la bouffe était excellente et les paysages somptueux… Que puis-je vous dire de plus à part d’y aller très vite ?
Der des der, Copacabana sera donc notre dernier stop de Bolivie.
🔜 Destination un pays partageant beaucoup de similarités mais pour autant très différent !